Je me nomme Alceste Ibn Iadesh
Et voici mon histoire.
Comme de nombreux elfes en ce royaume, j'ai fait mes premiers pas en Teldrassil. De mes géniteurs, je ne connais rien qui ne m'ait été raconté par ceux qui m'ont recueilli: les anciens du cercle cénarien.
Ayant longuement entretenu des relations avec les humains, mes parents ont épousé leur culture et leur cause. Rejoignant les membres de l'alliance, ils ont oeuvré pour que la nation elfique sorte de son isolement et puisse résister au Mal qui nous menace tous. Ils ont peu à peu acquis quelque honneur et, devenus de notables membres de l'Alliance, sont peut etre par là-même devenus des cibles pour les membres de la Horde...
En férus d'érudition, ils avaient entrepris de dénicher quelque rune magique sur le continent d'Azeroth. Nul ne sait depuis ce qu'ils sont devenus. Tyrrande m'a personnellement assuré que mes parents bénéficiaient d'enchantements puissants contre les forces du Fléau... Il m'a alors longuement expliqué la crainte teintée de haine qui régit ce monde, et qui divise les races des royaumes terrestres. Il m'a parlé de créatures que j'imaginais alors plus féroces les unes que les autres, pourvues d'une intelligence égale en tous points à la notre et dont il fallait parfois se méfier. Si certaines pouvaient être de bons alliés - tels étaient les humains avec lesquels commerçaient mes parents, mais encore les gnomes, les nains dont je pu voir alors quelques rares émissaires a Darnassus - d'autres en revanche, vouées a des cultes obscures et néfastes à ses yeux de grand Sage, présentaient une menace pour notre survie. A ceci il faut bien ajouter les bribes d'histoires glannées de-ci, de-là, par des oreilles aussi longues qu'indiscrètes, ou bien les histoires que l'on raconte pour éveiller et exorciser nos peurs d'enfants...
J'appris ces choses à l'approche de mon dixième curriculum, période à laquelle je me destinai secrètement a explorer le vaste monde. Mes Maitres devinant mes aspirations ne surent me retenir et préférèrent sans doute me fournir ces maigres renseignements plutôt que de me voir courrir a une mort certaine.
Ma mère est - ou était - prétresse d'Elune, mon père chasseur. C'est pourquoi je décidai de vénérer la nature tout autant que faire mienne la fureur des bêtes qui la peuplent. Je me vêts des peaux de ces dernières dans l'espoir d'atteindre une certaine osmose... même si certains voient là un paradoxe. Il faut bien dire que j'ai longuement hésité avant d'abattre mon premier ours...
Durant mon apprentissage, j'ai souventes fois croisé des confrères Taurens. Les Jimboree en Reflet de Lune étant toujours en marge des conflits, la description de Tyrrande s'est un peu estompée... Mais nos échanges si limités m'ont conduit a penser que ma connaissance du vaste monde devait être approfondie de plus belle.
J'étais alors encore un "Enfant de Cénarius" aux yeux du cercle, mais ils ne m'apportaient que de vagues conseils. J'ai dû découvrir par moi même de nombreuses créatures, apprendre à les vaincre et apprendre à vaincre mes propres démons... J'ai dû apprendre enfin qu'il me fallait trouver de nombreux compagnons pour "apporter ma pierre a l'édifice" comme disent ceux qui habitent et qui prient dans les pierres - qu'ils puissent ici être remerciés par leur présence a nos côtés.
Au détour d'un bosquet, tandis que je traquais des ours, je rencrontrai un jour celle que vous connaissez sous le nom d'Hawayami. Elle nourrit alors devant mes yeux la proie que traquais depuis une bonne quinzaine de minutes... elle l'appelait: "gaya! gaya! ouh la bonne bêbête! hein". Son amie, Trogoule, s'affairait non loin de là. Leur connivence avec les bêtes m'intriguait, mais après avoir bien observé leurs habitudes je compris qu'elles n'avaient aucune inimitié pour ceux qui tuent les bêtes, si celles ci sont hostiles. Là devait commencer notre coopération.
Trogoule nous introduisit en des endroits où les combats entre Horde et Alliance faisaient rage. Je me remémorai alors, dans le tumulte de la battaille, les propos d'un Tyrrande, le souffle paisible des druides Taurens...
Tout se confondait... Tout cela m'éloignerait un temps de Kalimdor, je me devais, moi aussi, de revenir sur mon passé, consulter les érudits en Azéroth...
Je m'appele Acibiade
Et voici mon histoire
La suite vous la connaissez et nous la construirons, ensemble
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